Une fois encore, les organismes de crédit sont montrés du doigt pour la légèreté avec laquelle ils prêtent de l’argent sans toujours vérifier de manière rigoureuse l’identité véritable des emprunteurs.

Des crédits accordés sans véritable contrôle

Une récente affaire d’usurpation d’identité a mis à jour les carences de bon nombre d’organismes de crédit et de banques lors des procédures de vérification d’identité pour l’octroi d’un prêt à la consommation. En l’occurrence on apprend ainsi que la BNP, Finaref (Crédit Agricole), Sofinco et Sofemo ont accordé des crédits à la consommation à un individu malhonnête sur la seule foi d’un passeport qui avait été volé à son véritable propriétaire avant d’être grossièrement maquillé. Quant à la Société Générale, elle a autorisé le même individu à ouvrir un compte bancaire qui s’est retrouvé très rapidement débiteur, là encore grâce au fameux passeport.

La responsabilité des banques mise en cause devant un juge

Fort heureusement, le malfaiteur a été arrêté et confondu mais ça n’a pas empêché les banques défaillantes de poursuivre le véritable propriétaire du passeport et de le faire déclarer interdit bancaire avec fichage à la Banque de France. Devant l’injustice de la situation, la victime a décidé de faire valoir ses droits devant un tribunal civil, mettant en cause la responsabilité des banques « qui n’ont pas accompli les diligences qui s’imposaient pour s’assurer que le nouveau client était bien celui qu’il prétendait être ».

Ce manque de vigilance n’est certes pas réservé aux seules institutions financières, mais il démontre néanmoins qu’il est plus que temps de trouver un juste milieu entre l’extrême difficulté à obtenir un prêt immobilier aujourd’hui et la relative légèreté avec laquelle certains organismes accordent des crédits à la consommation à presque n’importe qui.