Alors que la Banque Postale a récemment annoncé qu’elle proposerait une offre de crédit renouvelable dans le courant de l’année 2012, de nombreux médias se sont fait l’écho de chiffres publiés en début de semaine par l’Association française des sociétés financières (ASF), et qui montre que le crédit renouvelable poursuit sa « dégringolade » avec 2 millions de comptes en moins en 2011 par rapport à l’année précédente.

Une bonne nouvelle pour ceux qui luttent contre le surendettement

Certains considèrent qu’il s’agit d’une bonne nouvelle, tant il est vrai que le crédit renouvelable est largement présenté comme étant à l’origine d’un grand nombre de situations de surendettement. Et la Loi Lagarde de 2010 visant à corriger les effets de ces crédits souvent mal contrôlés par les emprunteurs a au moins autant contribué à leur chute que les campagnes de sensibilisation et d’information du public.

Des chiffres moins flatteurs que prévus

Pour autant, même si on note 5,9 millions de comptes fermés contre 3,9 millions ouverts (600 000 de moins que l’année précédente), le déficit en nombre de contrats ne pèse pas bien lourd face aux quelques 17 millions de comptes encore actifs gérés par les établissements adhérant à l’ASF. Un nombre qui dépasse même les 20 millions de comptes quand on ajoute les 20 % du marché qui ne sont pas couverts par l’ASF.

En tout, ce sont donc « à peine » 10 % des crédits renouvelable qui ont réellement disparu. Une baisse qui est alors davantage perçue comme un « ajustement conjoncturel » que comme une véritable chute telle qu’annoncée dans les colonnes de plusieurs grands journaux.