Loin de concerner uniquement les crédits immobiliers, la baisse des taux d’intérêt se révèle plus générale et touche ainsi l’ensemble des solutions de crédit destinées aux particuliers.
Les Français boudent le crédit
Le crédit traverse en France une période plutôt difficile car, en dépit de taux d’intérêt favorables, le volume des sommes prêtées ne cesse de chuter. En cause, certains citent la crise financière qui dure maintenant depuis plusieurs années et qui incite les consommateurs à épargner en attendant des jours meilleurs plutôt qu’à emprunter sans savoir s’ils pourront rembourser ensuite.
De leur côté, les établissements de crédit tentent d’attirer les emprunteurs en réduisant encore leurs taux déjà particulièrement bas : -0,43 points en un an pour les crédits immobiliers, -0,15 pour les prêts à la consommation et même -0,89 pour les crédits renouvelables. Mais rien n’y fait, les consommateurs limitent de plus en plus leur recours au crédit et certains y renoncent même complètement.
Préférence à l’épargne malgré des conditions moins favorables
Avec un livret A rémunéré à 2.25% ces derniers mois, les Français ont en outre été incités à davantage épargner, d’autant plus que le plafond de ce produit phare a été récemment relevé. Mais l’annonce d’un retour à un taux d’intérêt de 1,75% pourrait bien ralentir l’engouement des épargnants pour ce livret, vraisemblablement en faveur d’une diversification de leur épargne vers d’autres supports. La consommation, elle aussi pourrait connaître un léger rebond mais le phénomène croissant du rachat de crédits reflète plutôt les inquiétudes des Français qui préfèrent désormais parer les effets d’une crise durable.