Ironie du sort, après avoir été accusé de contribuer à endetter les ménages français, Cofinoga, le spécialiste du crédit renouvelable, peine aujourd’hui à boucler ses fins de mois.
174 millions d’euros de pertes pour Cofinoga
Alors que la société de crédit affichait des résultats records depuis les années 70 en proposant des crédits à la consommation dans la grande distribution (Galeries Lafayette, Monoprix, Système U…), son bilan 2011 montre une perte conséquente de 174 millions d’euros. En février dernier déjà, cette filiale de BNP Paribas avait annoncé la suppression de plus de 400 postes, signe que le faste d’antan ne risquait plus de revenir avant un bon moment.
Le train de vie des responsables de Cofinoga en cause ?
De leur côté, les responsables de Cofinoga invoquent la crise, la législation, le durcissement des conditions pour octroyer des prêts à la consommation, etc. Or, leurs concurrents semblent avoir traversé ces turbulences avec plus de bonheur. Faut-il plutôt voir dans ces difficultés la preuve d’un train de vie un peu plus dispendieux que la moyenne ? Certains le pensent, y compris au sein même du comité de direction qui n’a pas hésité récemment à mettre à la retraite le responsable historique de la maison, Michel Philippin, 62 ans, sous le règne duquel les dépenses allaient bon train (siège social cossu, achat de véhicules, frais de déplacements…), emportées les marges mirobolantes du renouvelable.
Depuis, Cofinoga coupe dans ses frais, réduit la voilure, fait des économies. Déjà 12 millions d’euros de trouvés. Juste ce qu’il fallait pour payer les indemnités de départ des membres de l’ancien comité exécutif…