Les cartes de paiement et les crédits associés ont du succès en France. En moyenne, les français possèdent près de 7 cartes dans leur portefeuille. 97% de nos concitoyens possèdent au moins une carte de paiement. Toutes ces facilités de paiement et ces crédits associés participent de l’endettement des ménages et même s’ils représentent une commodité à ne pas négliger, ils sont aussi à surveiller.
Les ménages français plébiscitent les cartes de paiement.
BNP Paribas Personal Finance décrypte régulièrement les comportements et les usages des consommateurs.
L’une de ses récentes études met en lumière l’utilisation des cartes en France. Cartes bancaires, cartes de paiement, cartes de fidélité, on en compterait plus de 185 millions chez nos concitoyens, dont près de 81 millions de cartes de paiement.
Selon les données de la Banque de France, près de 50% des paiements sont effectués avec une carte bancaire.
Les autres modes de paiement étant les virements (18%), les prélèvements (18%), les chèques (13%) et pour une toute petite part (1%) le porte-monnaie électronique.
La FBF (Fédération Bancaire Française) relève également que les Français dépensent en moyenne 47 € par carte, 1874 € par virement, 490 € par chèque et 280 € par prélèvement.
Depuis 2000, l’utilisation de la carte n’a cessé de progresser, en moyenne de +8% par an.
Une facilité de paiement qui multiplie les crédits
Les cartes de paiement de magasin sont plébiscitées par les usagers avec une note de 8,2/10 contre 7,5/10 pour les seules cartes de fidélité. Utilisées ou non, les facilités de paiement représentent un atout pour les porteurs de carte de magasin.
Elles sont considérées comme un crédit gratuit, avec la possibilité de régler en plusieurs fois sans taux d’intérêt. Généralement de 3 mois, la durée de ces crédits peut également être supérieure entrainant du même coup l’assimilation de la facilité de paiement à un crédit classique avec toutes les règles associées : fiche d’information précontractuelle, offre de contrat de prêt et délai de rétractation de 14 jours.
Un niveau d’endettement à surveiller
Certains ménages français finissent par faire un usage abusif de toutes ces facilités de paiement qui représentent pourtant des sommes à rembourser. Ces charges peuvent s’accumuler au point d’alourdir le budget d’un ménage. En effet, même si le crédit est gratuit, ce sont des sommes à rembourser chaque mois et une bonne gestion impose de garder un œil attentif sur tous ces engagements.
Pensez à calculer régulièrement votre taux d’endettement pour connaitre la part de votre budget qui part dans les crédits, pour calculer le capital restant dû et visualiser votre tableau d’amortissement. Près de 3 Français sur 4 se déclarent contraints à des arbitrages dans la gestion de leur consommation, le poste alimentation ou le poste vacances peut se voir réduit au profit des charges incompressibles.
Si votre niveau d’endettement grandit à tel point qu’il menace votre santé financière, n’oubliez pas non plus d’étudier la possibilité d’un rachat de crédits ou d’une restructuration de dettes qui pourrait vous permettre de repartir du bon pied avec des charges mensuelles allégées.