Avec un déficit prévu de 4% du PIB en 2013, le ministre de l’Économie Pierre Moscovici a récemment reconnu que la croissance serait plus faible qu’attendue… ce qui devrait se traduire par une nouvelle hausse des prélèvements obligatoires.
Plus de taxes entraîne moins de consommation… qui entraîne plus de taxes !
Dans le même temps, la consommation diminue car le pouvoir d’achat des ménages, en particulier des classes moyennes, continue à se dégrader sous la pression fiscale. Une hausse de la CSG est d’ailleurs prévue pour 2014 dans le cadre du financement de la réforme des retraites, même si certains parlent déjà d’une augmentation plus importante afin de combler le déficit de la sécurité sociale, estimé à plus de 10 milliards d’euros cette année.
Pas étonnant alors que, dans un tel contexte, la consommation des Français soit particulièrement malmenée : principal moteur du PIB français, la consommation des ménages a en effet enregistré son deuxième recul depuis 60 ans. Or cette baisse de la consommation entraîne mécaniquement une baisse des revenus de l’État car les recettes de la TVA constituent près de la moitié des recettes fiscales. Au final, plus les taxes augmentent, moins les gens consomment ; mais moins ils consomment et plus il faut accroître la pression fiscale pour compenser la perte de TVA.
Le rachat de crédits comme outil de précaution budgétaire
Fatalement, le crédit lui aussi souffre de cette situation et, après une chute de 14% en 2012, le crédit à la consommation marquait déjà un net repli (- 7%) à la fin du 2e trimestre 2013, selon l’Association française des sociétés financières (ASF). Toutefois, comme les revenus sont eux aussi fortement menacés, les Français se tournent encore vers le crédit mais surtout pour boucler les fins de mois (réserves d’argent)… et aussi pour racheter leurs emprunts en cours et se ménager une trésorerie ! Le rachat de crédits devient donc un outil de précaution budgétaire avant d’être une solution de désendettement.