Dans le but de redonner un peu de pouvoir d’achat aux Français, le gouvernement envisage d’augmenter la prime pour l’emploi. Un gain potentiel somme toute modeste au regard des économies réalisables grâce à un rachat de crédits.
Une prime destinée aux Français modestes
Mise en place il y a douze ans pour encourager les chômeurs à reprendre une activité, la prime pour l’emploi concerne aujourd’hui près de 6,3 millions personnes qui reçoivent en moyenne 436 euros, soit sous forme de réduction d’impôt, soit en chèque du Trésor public. A noter que les bénéficiaires étaient plus de 6,7 millions en 2011, pour une prime moyenne de 450 euros.
Une hausse symbolique et surtout politique
Aujourd’hui, face à une explosion de la pression fiscale et à l’approche des élections municipales qui se dérouleront les 23 et 30 mars 2014, le gouvernement semble vouloir reconquérir le cœur des Français les plus modestes, ceux-là même que les sondages présentent justement comme les plus déçus par l’action de l’État depuis mai 2012. Et pour ce faire, après avoir renoncé à augmenter le SMIC (qui coûterait trop cher à l’État employeur et serait en contradiction avec l’objectif affiché de faire baisser le coût du travail) l’option de revaloriser la prime pour l’emploi semble désormais privilégiée.
Un gain modeste par rapport au rachat de crédits
Néanmoins, il est peu probable qu’un bonus de quelques euros par an améliore le pouvoir d’achat des Français de manière significative. En revanche, rappelons que le rachat de crédits est une opération qui peut immédiatement faire baisser le montant des mensualités de remboursement d’emprunt, parfois de plusieurs centaines d’euros par mois. Une économie qui, même si le coût total du crédit s’en trouve généralement augmenté, permet alors d’épargner de nouveau et surtout de dégager un plus grand pouvoir d’achat.