En l’absence de soutien public, et malgré les efforts des banques pour restaurer la confiance, le crédit immobilier semble s’effondrer comme jamais auparavant.

Une forte baisse globale inédite

Selon les chiffres mensuels de l’Observatoire Crédit Logement/CSA publiés la semaine dernière, le nombre de crédits immobiliers, mais aussi le montant et la durée moyenne des prêts accordés ont connu une baisse inédite depuis des années. Concrètement, le total des crédits accordés a chuté de près de la moitié par rapport à 2011 et du côté des acheteurs « c’est la première fois qu’on observe un dévissage aussi important des demandes de crédit immobilier », relève Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université de Paris X-Nanterre et superviseur de l’étude.

Une tendance négative que rien ne semble endiguer

En effet, l’absence de soutien public (réduction ou disparition programmée des principales incitations fiscales : prêt à taux zéro, dispositif Scellier) ne favorise pas le retour de la confiance, et, comme le moral des acheteurs, le marché semble désormais plombé pour un long moment. Achat de neuf, d’occasion ou réparation, tous les secteurs sont ainsi touchés, et les promesses de baisses des taux d’intérêts (déjà très bas) prévus pour les mois à venir ne changent pas grand chose.

Quant aux banques, elles multiplient les opérations de séduction pour faire revenir les emprunteurs, en vain. Et même si elles préfèrent conserver les contrats existants souvent plus intéressants pour elles en termes de taux d’intérêt, elles sont de mieux en mieux disposées face aux demandes de rachats de crédits moins rémunératrices à court terme mais au final plus rentables sur la durée.