En décidant d’augmenter la CSG qui touche l’intégralité des ménages, le gouvernement pourrait bien amputer le pouvoir d’achat des français et compliquer du même coup le quotidien de ceux qui peinent déjà à boucler leurs fins de mois.
L’urgence politique de trouver de l’argent
Pour suivre sa feuille de route électorale, l’actuel gouvernement doit absolument trouver 33 milliards d’euros à brève échéance. C’est pourquoi, après avoir fait annuler l’augmentation de TVA décidée par l’ancienne majorité et qui devait rapporter 11 milliards d’euros, François Hollande envisage désormais de générer plus du double en augmentant la Contribution Sociale Généralisée (CSG) de deux à quatre points.
Une décision qui se révélerait injuste
Or, si la CSG frappe bien les revenus du capital, elle s’applique également aux salaires et aux retraites. En augmentant cette taxe, on risque donc de pénaliser tout le monde, y compris les ménages les plus modestes. Il est alors facile d’imaginer que ceux qui sont déjà en difficulté financière vont voir leur situation se dégrader davantage, perdant toujours plus de pouvoir d’achat et subissant une pression fiscale supplémentaire difficilement compatible avec l’idéal de justice sociale voulue par le gouvernement.
Des conséquences sur la consommation et la croissance
Plus particulièrement, les personnes ayant eu recours au crédit pour se loger, acheter une voiture, s’équiper ou tout simplement consommer au quotidien, vont devoir envisager de nouvelles stratégies pour réduire leur endettement. Dans ce cadre précis, le rachat de crédits s’avérera bien souvent l’ultime solution avant de basculer dans le surendettement. Mais avec l’éventuelle augmentation des charges sociales et fiscales, c’est l’ensemble des emprunteurs qui pourrait bien renoncer à certains de leurs projets, réduisant ainsi leur consommation et freinant du même coup une croissance déjà largement compromise.