Le rachat de crédit pourrait devenir plus difficile en raison du mauvais contexte économique récent, qui a vu à la fois augmenter la défiance envers les établissements bancaires et la mise au jour de pratiques financières des plus contestables.
Des conditions de rachat de crédits moins favorables
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’actualité n’a pas été tendre avec les banques ces derniers mois : révélation de pratiques spéculatives choquantes, démantèlement de la banque Franco-Belge Dexia, mise en danger de grandes banques françaises comme la Société Générale ou le Crédit Agricole en raison d’investissements douteux (subprimes, ou plus récemment produits directement impactés par la dette grecque).
Tout semble donc inciter les organismes prêteurs à adopter désormais une position de repli stratégique dans un contexte économique fortement fragilisé qui ne les épargne plus. Malheureusement pour les emprunteurs, et plus particulièrement pour ceux qui envisagent un rachat de crédit, cela signifie également un durcissement des conditions d’acceptation de refinancement.
Délais de réponse augmentés pour les rachats de crédits
Tout d’abord, il est probable que les délais d’acceptation des dossiers s’allongent, officiellement pour des raisons d’analyse des conditions optimales du rachat de crédits, mais plus vraisemblablement pour répondre à des consignes internes visant à limiter au maximum le risque de défaut de paiement, quitte à décourager les demandeurs les moins persévérants. Dans ce cas, seul le recours à un courtier bien implanté auprès des banques spécialisées permettra de passer le cap sans trop de déconvenues et de voir son dossier de rachat de crédits traité dans des délais raisonnables.
De nouveaux critères d’acceptation
Parallèlement à l’allongement des délais de traitement des dossiers de rachat de crédits, ces derniers vont également être examinés avec davantage de soin sur la base d’un ensemble de critères beaucoup plus restrictifs, là encore dans le but de rejeter un maximum de demandes. Par exemple, les rachats de crédits sans garantie (c’est-à-dire émanant de particuliers ne possédant pas de bien immobilier notamment) vont être beaucoup plus durs à obtenir. Mais être propriétaire ne sera pas non plus un gage de recevabilité, car encore faudra-t-il que le bien soit facilement “liquidable” et ainsi être rapidement revendu par la banque prêteuse en cas de défaillance de l’emprunteur. Les détenteurs de biens immobiliers situés dans des zones oú les prix sont plus élevés que la moyenne nationale pourraient donc se voir pénalisés : un bien plus cher que la moyenne est en effet plus difficile à vendre à brève échéance.
Une hausse probable des taux d’intérêts
Dans un tel climat tendu et incertain, ou l’insécurité touche désormais les organismes financiers eux-mêmes (voire les États…), certains établissement pourraient être tentés de compenser la prise de risque accrue en augmentant sensiblement les taux d’intérêt accordés aux dossiers les plus délicats, au nombre desquels on trouve bien évidemment les rachats de crédits. En effet, les principales raisons conduisant les emprunteurs à demander un rachat de crédit sont liées aux difficultés qu’ils éprouvent à assumer leurs échéances. Dans ce cas, le prêteur pourra douter de la capacité de l’emprunteur à rembourser ses dettes, et donc aura tendance à lui appliquer des taux d’intérêts plus élevés.