Après l’annonce par le Président de la République de perspectives socio-économiques peu réjouissantes, les Français vont probablement continuer à réduire leurs dépenses en limitant encore davantage le recours à l’emprunt et probablement aussi en accentuant le nombre de demandes de rachats de crédits**.**
Une baisse annoncée des allocations familiales
Dernière entaille en date dans la confiance des Français, et plus particulièrement ceux de la classe dite “moyenne”, l’annonce d’une probable baisse des allocations familiales pour les ménages aisés, sous-entendu ceux dont le revenu mensuel moyen dépasse 2500 euros. Rappelons qu’un couple dont les deux conjoints gagnent à peine plus que le SMIC entrent donc désormais dans la catégorie des “ménages aisés”, quand bien même ils auraient plusieurs enfants à charge.
Le marché du crédit au plus mal
De fait, cette déclaration risque fort d’accentuer le sentiment d’insécurité économique des Français, et d’inciter davantage de ménages à différer, voire renoncer à leurs projets. Conséquence directe, le marché du crédit risque fort de continuer à baisser, dans un contexte déjà morose qui a vu notamment la production de crédit à la consommation reculer de presque 5% l’an dernier, constituant ainsi l’une des plus mauvaises années depuis au moins 20 ans.
L’opportunité du rachat de crédits
Rien d’étonnant alors à ce que le rachat de crédits connaisse quant à lui une forte progression (certains courtiers parlent d’un nombre de dossiers multiplié par 10 depuis début 2012). Certes, il est toujours possible de renégocier ses emprunts auprès de sa banque, et cette opération pourrait aider un grand nombre de Français à réduire le coût de leur dette dans la perspective d’une baisse sensible de leurs allocations.
Toutefois, la plupart des banques risquent fort d’être réticentes à l’idée de revoir à la baisse les conditions d’un prêt souscrit il y quelques années et pour lequel elles ont levé des fonds à un certain coût à ce moment là. C’est pourquoi, le rachat de crédits est plus intéressant car il correspond à un nouveau crédit, souscrit généralement dans un autre établissement à des conditions bien plus avantageuses pour les deux parties, et permettant de rembourser les crédits initiaux.