Évoqué à de nombreuses reprises ces derniers mois, et même rappelé par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne pour les élections présidentielles, le « fichier positif » du surendettement ne convainc décidément pas les banques françaises.

Un rapport critique sur le coût et l’application d’un fichier positif

Dans son dernier rapport d’activité relatif à l’année 2011, la Fédération bancaire française (FBF) a clairement rappelé son refus d’un répertoire national des crédits aux particuliers dans le cadre de la lutte contre le surendettement (appelé aussi « fichier positif »). Principal grief : le coût estimé à plusieurs centaines de millions d’euros pour sa seule mise en place, sans oublier la complexité de son application sur l’ensemble du territoire national.

Une refonte nécessaire de la gestion des incidents de remboursement

En revanche, le rapport de la FBF rappelle que les banques sont favorables à une refonte du Fichier national des incidents de remboursements des crédits aux particuliers (FICP), géré par la Banque de France et dont tout le monde s’accorde à penser qu’il est nécessaire d’améliorer le contenu ainsi que l’utilisation.

Pour rappel, les ménages en situation de surendettement sont toujours plus nombreux et représentent plus d’un million de dossiers déposés entre 2007 et 2011. L’une des solutions permettant d’éviter cette situation réside dans le rachat de crédits, une opération visant à regrouper tous ses emprunts sous un seul et même crédit, mieux étalé dans le temps, ce qui permet le plus souvent d’alléger considérablement le poids des remboursements mensuels.