Selon une récente statistique de la Banque de France, les crédits aux ménages continuent à augmenter, mais uniquement grâce à l’offre particulièrement avantageuse en matière de prêts immobiliers.
Une progression différente suivant les crédits
Avec 1131 milliards d’euros d’encours à la fin mars 2013, les crédits aux ménages représentent plus de 58% de tous les crédits octroyés au secteur non financier français, et affiche un taux de croissance de 1,9% par rapport à 2012. Pour autant, tous les types de crédits ne sont pas forcément à la hausse. En effet, si les encours des prêts immobiliers s’établissent désormais à 881 milliards d’euros, soit une progression de 2.5% sur un an, les crédits à la consommation, quant à eux, subissent une perte de presque 2% à 158 milliards d’euros.
Les crédits à la consommation plombent les statistiques
Les raisons d’une telle différence sont relativement évidentes. D’un côté, les taux d’intérêt des crédits immobiliers n’ont jamais été aussi bas (3 % en moyenne pour avril 2013 selon l’Observatoire Crédit Logement), entraînant un effet d’aubaine qui compense les prix encore élevés du secteur immobilier. D’un autre côté, le marché des crédits à la consommation est fortement tiré vers le bas par les effets conjugués de la crise et des différentes mesures législatives en faveur d’une plus grande protection des consommateurs, notamment en ce qui concerne le crédit renouvelable.
Le rachat de crédits n’influe pas sur les encours
Rappelons enfin que le rachat de crédits, autrefois relativement confidentiel ou réservé aux emprunteurs en difficulté, devient une pratique de gestion courante pour un grand nombre de ménages soucieux de préserver leur pouvoir d’achat, voire d’augmenter leur capacité de financement à court terme. Sans modifier de manière significative le montant des encours des crédits aux ménages, le rachat de crédits n’en demeure cependant pas moins l’une des causes de la baisse sensible du nombre de prêts souscrits par les particuliers.
