Tandis que le taux d’intérêt légal atteint son plus bas niveau historique, le coût des crédits à la consommation a connu un nouveau sursaut le mois dernier, en contradiction avec la tendance générale résolument orientée à la baisse.
Un indice de référence à son plus bas niveau jamais atteint
Dans un décret publié le 1er mars 2013 au Journal Officiel, le taux d’intérêt légal a été fixé à 0,04%, un seuil encore jamais atteint qui reflète néanmoins le mouvement de baisse généralisée des taux de marché. Pour mémoire, cet indice sert notamment de base pour déterminer les intérêts dus en cas de retard de paiement ou encore pour établir la validité du taux effectif global d’un crédit. Situé aux alentours de 3.8% en 2009, il avait chuté jusqu’à atteindre 0.71% l’an dernier, un niveau que les spécialistes n’envisageaient pourtant plus de voir baisser davantage.
Les prêts à la consommation à contre-courant de la tendance
Suivant cette tendance, la quasi-totalité des taux de crédits ont donc régulièrement battu des records de baisse tout au long de l’année 2012, pour s’établir désormais à 4.48% en moyenne, tous types d’emprunts confondus. Pour autant, certains financements n’ont pas connu la même décroissance, et en particulier les crédits à la consommation qui ont au contraire vu leur coût moyen passer de 6.07% à 6.17% en un mois. Une progression qui contribue à l’engouement des ménages pour le rachat de crédits, même si le volume des crédits de trésorerie personnelle a augmenté de 8% en janvier dernier, avec près de 4,1 milliards d’euros empruntés.