Finalement, il y aura bien un « effet élections » sur le comportement des Français en matière de crédit, contrairement à ce qu’on pouvait penser au début de l’année. En effet, ils sont de plus en plus nombreux à préférer différer leurs projets, notamment immobiliers, en attendant de savoir quelle politique sera mise en place à partir du mois de mai prochain.
Une période électorale pleine d’incertitudes
Ainsi, pour les seuls crédits immobiliers, ce sont près d’un Français sur cinq (19%) qui déclarent vouloir reporter leur projet d’emprunt après la présidentielle, selon une étude réalisée par TNS-Sofres pour Logic-Immo.com. On se souvient qu’ils n’étaient même pas 10% il y a quelques mois à peine. La principale raison évoquée réside dans le durcissement des conditions d’acceptation d’un crédit. Les candidats à la propriété sont en effet 55% à trouver qu’il devient difficile d’obtenir un prêt immobilier aujourd’hui, contre 28% l’an dernier.
Des emprunteurs qui restent pourtant pessimistes
Les autres secteurs du crédit subissent également une certaine désaffection en attendant les élections, comme par exemple le crédit à la consommation. Alors qu’ils étaient 58% il y a un an à s’inquiéter des conséquences de la crise pour eux-mêmes, les Français sont désormais plus de 73% à envisager sérieusement une baisse dans les 6 prochains mois de leur niveau de vie en général. Une situation qui les incite donc à anticiper sérieusement une probable perte de leur pouvoir d’achat, et qui les fait par conséquent hésiter à s’endetter davantage.