Les Français de plus en plus frileux face au créditLa crise et l’appréhension des Français vis-à-vis de leur situation financière seraient responsables d’une défection de plus en plus marquée à l’égard du crédit à la consommation.

Une érosion constante du crédit

Ainsi, après avoir régulièrement chuté mois après mois en 2012, la part des ménages disposant d’un crédit est tombée à 48,6% , perdant environ un point par rapport à 2011, et 4 points par rapport à 2008 juste avant la crise. En cause, la situation économique qui rend le poids des remboursements de crédit de moins en moins supportable pour 51% de la population.

Frilosité marquée à l’égard des crédits à la consommation

De la même façon, selon l’Observatoire des crédits aux ménages TNS Sofres établi pour le compte de la Fédération bancaire française, seuls 3,5% des Français envisagent de souscrire un crédit à la consommation d’ici l’été prochain. Cette tendance s’inscrit dans une baisse durable de la proportion de foyers bénéficiant d’un crédit à la consommation qui est passée de 30% en 2011 à 27,6% un an plus tard, en particulier sous l’effet de la loi Lagarde qui vise à mieux encadrer l’usage et la distribution des crédits renouvelables, dits renouvelable.

Ces niveaux sont les plus bas depuis plus de 20 ans car, comme le souligne l’Observatoire des crédits, il faut remonter à 1989 pour retrouver une telle frilosité des ménages devant la perspective d’investir dans l’immobilier ou de financer des dépenses d’équipement durable. Sans oublier l’engouement croissant pour le rachat de crédits qui permet d’alléger considérablement la charge des remboursements mensuels et de dégager un reste à vivre plus confortable facilitant l’achat au comptant de certains biens de consommation durable (électroménager et mobilier notamment).