Même si vous n’avez plus de chéquier, votre compte bancaire continue à fonctionner tout-à-fait normalement et, et à moins d’être à découvert ou en surendettement, vous pouvez parfaitement continuer à régler vos dépenses et autres mensualités de crédit.
Un service minimum proposé par toutes les banques
Chaque banque est tenue de proposer un certain nombre de solutions de remplacement au chèque dans le cadre d’une offre spécifique appelée « gamme de moyens de paiement alternatifs au chèque » ou GPA. Ce service, dont les tarifs sont généralement réduits au minimum, peut varier d’un établissement à l’autre, mais comprend au minimum une carte de paiement à autorisation systématique, l’accès aux virements, ainsi que la possibilité d’accepter les prélèvements et autres Titres Interbancaires de Paiement (ou TIP).
Une carte anti-découvert
Pratique et utilisable chez tous les commerçants, la carte de paiement à autorisation systématique est une carte bancaire à débit immédiat qui vous permet également d’effectuer des retraits dans les distributeurs de billets. Sa particularité réside dans la vérification systématique qu’il reste un montant suffisant sur le compte avant d’autoriser chaque opération. Ainsi, plus de risque de découvert et un budget parfaitement maîtrisé.
Des transferts d’argent de banque à banque
Le virement, quant à lui, est un moyen de paiement simple et rapide qui permet de transférer directement une somme d’argent du compte bancaire de l’émetteur au compte bancaire du bénéficiaire. Très utile pour payer son loyer par exemple, il constitue une alternative rassurante au chèque car l’émetteur est sûr que son paiement sera effectué (pas de risque de chèque perdu ou volé) tandis que le bénéficiaire ne risque pas d’impayé ou de contestation. En effet, le virement ne peut être exécuté que si le compte bancaire présente une provision suffisante et il ne peut plus être annulé une fois qu’il a été émis.
Le paiement à distance automatisé
Le prélèvement est le moyen de paiement à distance le plus pratique pour régler les factures régulières comme l’eau ou l’électricité mais aussi les remboursements de crédits. Après avoir rempli une autorisation de prélèvement accompagnée des coordonnées du compte à débiter (IBAN et BIC), les sommes dues sont alors automatiquement prélevées à échéance, sous réserve que le compte soit correctement provisionné. À défaut, le prélèvement est rejeté et entraîne des frais bancaires, mais contrairement au chèque, ce rejet n’est pas signalé à la Banque de France. Sachez enfin qu’il est toujours possible de contester un prélèvement si celui-ci ne correspond pas à la somme prévue par exemple, ou encore s’il n’intervient pas à la date fixée au départ. Quant au TIP, il s’agit d’une forme particulière de prélèvement par laquelle on donne une autorisation ponctuelle à l’organisme créancier de débiter le compte bancaire pour un montant précis figurant sur chaque titre émis. À cet égard, il se rapproche d’ailleurs du chèque, sauf qu’il est émis par le créancier et signé par le débiteur.
Des services additionnels
Outre la possibilité de disposer d’assurances ou encore d’un service de banque en ligne, le dispositif bénéficie d’un système d’alerte sur le niveau du solde du compte bancaire, tandis que les frais d’incidents sont généralement plus raisonnables que pour une offre classique. Enfin, les pouvoirs publics intègrent désormais de manière quasi systématique ces moyens de paiement alternatifs au chèque pour l’ensemble des dépenses du secteur public (collectivités locales, organismes HLM, cantines, crèches…).