Croyant toujours à un retour de la croissance, François Hollande veut rassurer les Français malgré des perspectives pessimistes pour la consommation et le crédit.
Reprise timide de l’emploi et de la consommation
Dans son discours du 14 juillet, le Président de la République a annoncé un “frémissement des embauches” conforme à sa promesse d’inverser la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année. Il indique également que la consommation des ménages, considérée justement comme le moteur de la croissance, était elle aussi en “petite reprise”.
Mais reprise incertaine face aux réalités économiques
Néanmoins, il est peu probable que son discours suffise à redonner confiance aux Français, car la réalité économique est bien moins rassurante. Ainsi, en dépit des vœux pieux présidentiels, les économistes jugent la reprise encore très incertaine et ne voient pas d’amélioration sur le front de l’emploi avant la mi-2014. Quant aux analystes de l’INSEE, ils prévoient une baisse de 0,2 à 0,4% de l’économie pour 2013.
Difficile dans ces conditions d’envisager une reprise durable de la consommation des ménages, d’autant que le Président de la République a lui-même évoqué une nouvelle hausse d’impôts possible en 2014, laquelle raboterait encore un peu plus le pouvoir d’achat des ménages.
Le rachat de crédits dans un contexte de recherche d’économies
L’heure est donc aux économies, et pas seulement pour le gouvernement. Confrontés à l’incertitude à moyen, voire à court terme, les consommateurs hésitent de plus en plus à engager des dépenses non indispensables, à plus forte raison lorsqu’elles nécessitent un financement à crédit. Et ils sont également de plus en plus nombreux à opter pour un rachat de crédits afin d’alléger le poids de leurs mensualités, quitte à repousser le remboursement complet de leurs emprunts à plus tard.