Présenté comme une source essentielle du surendettement des ménages en France (en hausse de 6.6% en 2011), le crédit renouvelable fait une nouvelle fois l’objet d’une attaque en règle, cette fois-ci de la part de l’Union Fédérale des Consommateurs de l’Orne.
Manque de transparence et d’information
Principalement dirigées contre les crédits proposés par les enseignes de la grande distribution, les critiques de l’UFC font surtout état d’un manque flagrant de transparence et d’une absence quasi totale de vigilance à l’égard des clients auxquels les commerçants proposent des crédits renouvelables pour financer leurs achats. En effet, selon une enquête menée par l’antenne UFC de l’Orne et contrairement à ce que préconise la loi, les clients ne sont visiblement pas assez informés des obligations auxquelles ils s’engagent en signant les accords de financement chez Darty, Conforama, Décathlon ou encore Carrefour. Du reste, la solvabilité des clients ne serait pas vérifiée dans plus de la moitiés des cas.
L’image des commerçant ternie
L’UFC souligne aussi le défaut encore fréquent de proposition alternative au crédit renouvelable, autre obligation prévue par la Loi Lagarde. Une situation dont personne ne ressort gagnant car, en proposant en priorité des crédits renouvelables, les commerçants nuisent à l’image de leur enseigne et contribuent à « discréditer les lieux de vente ».
Devant ce constat, UFC Que choisir va soumettre le problème aux parlementaires et saisir la Direction départementale de la Cohésion sociale et de la Protection des populations de l’Orne pour que le loi soit mieux appliquée sur les lieux de vente proposant des achats à crédit. En attendant, on peut conseiller aux emprunteurs ayant souscrit ce genre de contrat de privilégier le rachat de crédits afin d’alléger leurs mensualités et de sortir du cercle vicieux de l’endettement excessif.