Selon différents communiqués et articles de presse parus la semaine dernière, le recul sensible du nombre de crédits personnels accordés par les banques depuis un an serait principalement dû à la frilosité des emprunteurs.
Les banques déplorent l’image qu’on a du crédit
Ce sont les banques qui le disent : elles veulent bien continuer à prêter, mais les candidats au crédit deviennent de plus en rares. L’engouement pour le rachat de crédits, déjà peu apprécié pour sa propension à rogner les marges des organismes prêteurs, serait en outre responsable d’une contre-publicité à l’égard des prêts bancaires classiques « présentés presque toujours comme trop chers et trop contraignants ». La conséquence directe en serait une « perte de confiance injustifiée envers les institutions financières » et une frilosité croissante qui amène les emprunteurs potentiels à différer, voire annuler, leurs projets nécessitant un financement extérieur.
Notons toutefois qu’un rachat de crédits n’est rien d’autre qu’un nouveau crédit renégocié pour englober les différents emprunts (et même certaines dettes) contractés par les consommateurs.
Une réalité du crédit personnel plus nuancée
Néanmoins, malgré toute la bonne volonté des responsables de la communication du secteur bancaire, la réalité est nettement moins tranchée. En fait, la baisse des demandes de crédit est principalement liée à la crise économique que nous traversons actuellement et qui touche désormais tous les aspects de la vie des Français. Ceux-ci sont donc tout naturellement incités à davantage de prudence.
Mais cette frilosité est aussi largement partagée par les autres acteurs de l’économie, à commencer par les banques elles-mêmes qui, si elles n’ont jamais été réputées pour être particulièrement ouvertes aux demandes de financement, ont depuis un an ou deux considérablement durci leurs critères d’admissibilité des demandes de crédit, notamment émanant des particuliers. On peut donc aisément comprendre que ces derniers finissent par renoncer à demander des crédits qui leur seront de plus en plus souvent refusés.
Le rachat de crédits favorise le marché du financement
En attendant, quoi qu’en disent les banquiers, les rachats de crédits sont positifs pour le marché du crédit. En allégeant les mensualités des demandeurs, ce dispositif permet une amélioration à court terme de leur situation, ce qui est de nature à favoriser le désir de nouveaux projets individuels (immobilier, voitures, équipement, voyage…). Par conséquent, à la première annonce de perspectives économiques plus clémentes, les consommateurs retrouveront rapidement le chemin des banques et autres organismes de crédit.